Une mutuelle santé pour tous

Les Français sont de plus en plus nombreux à rechigner à se faire soigner Mutuelle,assurance santé, complémentaire santé

Date de publication : 2011-11-04 08:05:42

Concernant l’accès aux soins, les constats sont très touchants : les Français sont de plus en plus nombreux à rechigner à se faire soigner car ils doivent, pour cela, avancer des sommes trop importantes. Mais la situation est encore plus grave pour certains Français : ils ne peuvent plus s’offrir une complémentaire santé faute de moyen pour cotiser.

Et pourtant, il y en a une solution : une association, Energie santé solidarité (ESS), présidée par Pierre Goya, offre une couverture complémentaire aux personnes qui éprouvent une certaine difficulté à en avoir une. Sont concernés par cette offre les personnes exclues des mutuelles, sortant de la Couverture maladie universelle (CMU), les ayants-droit aux crédits d’impôts (aide à la mutuelle), les personnes sélectionnées par les mutuelles du fait de leur âge ou de leur santé, ainsi que les jeunes en difficulté.

Devant le fait que plusieurs personnes ne pouvaient pas se soigner car les mutuelles leur sont trop chères, des assistantes de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) s’étaient résolues à créer cette structure, en 1995. Et actuellement, même si l’association est encore peu connue, l’on y compte quelques 1.400 adhérents dans les Pyrénées Atlantiques et dans le Sud Landes. Toutefois, l’ESS a à sa charge quelques 2.000 personnes, car à part les adhérents, certains membres de leurs familles bénéficient également de l’action.

Moins de 300 € d’impôts par an

Pour qu’elle puisse proposer à ses adhérents un bon rapport qualité/prix selon différentes options correspondant au profil de chacun, l’ESS procède à une négociation avec les mutuelles afin d’obtenir des tarifs de groupes préférentiels. Ainsi, une couverture complète offerte par l’association coûte en moyenne 40 € de mensualité pour un actif, et 60 € par mois pour un non actif. Les tarifs sont dégressifs et plus intéressants si c’est toute la famille qu’on couvre. Les personnes âgées pourraient ainsi réaliser des économies s’élevant jusqu’à 50 €.

Toutefois, une condition est exigée à ceux qui voudraient adhérer à l’association : les impôts qu’ils paient ne doivent pas dépasser les 300 € par an.

Enfin, face aux difficultés et aux contraintes auxquelles se heurte l’association, son président a réagi. Selon lui, on ne réduira pas le déficit public en supprimant les soins accordés aux plus pauvres.