La 508 remplace la 407 et la 607

Faut-il se débarrasser de ses 407 et 607 ?

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Date de publication : 2012-02-17 12:56:42

A cheval sur les segments familiale et routière, la dernière-née de Peugeot remplace à elle seule deux berlines du Lion. La demande pour les 407 et 607 va-t-elle souffrir de son arrivée ? autobiz a mené l'enquête auprès des particuliers.

Apparue en 2004 pour remplacer la vénérable 406, la 407 de Peugeot a connu un beau succès en neuf, en dépit d'un design qui ne faisait pas l'unanimité. Avec 862.400 exemplaires produits et une offre abondante, cette familiale connait encore une carrière brillante en seconde main. A l'inverse, la 607 n'a jamais porté bonheur à Peugeot. En dépit de son confort, ses qualités routières et d'une fiabilité largement améliorée par rapport à sa tristement célèbre devancière 605, la 607 ne parviendra jamais à rivaliser sur le segment des berlines routières avec ses concurrentes teutonnes, BMW, Audi et Mercedes en tête. Depuis son lancement en 2000, la 607 n'a ainsi trouvé que 170.000 preneurs.

Pour savoir comment l'arrivée de la 508 en occasion allait influencer la demande des particuliers sur les anciennes 407 et 607, autobiz a utilisé les demandes d’argus gratuit à l'achat réalisées par les particuliers sur coteauto.autobiz.fr. Grâce à un volume très important de données qui rend nos mesures très fiables, nous avons ainsi pu mesurer les tendances en matière de demande des particuliers depuis janvier 2011, et plus particulièrement, l'évolution des demandes d’argus Peugeot pour les deux berlines Peugeot sur leurs segments respectifs.

La 407 reste prisée, mais plutôt à petits prix

Dans l'interview qu'il a donnée à autobiz, Sébastien Ruiz, responsable VO de Peugeot Nanterre, nous confie que la 407 "reste encore très demandée sur le marché de l'occasion et son prix reste abordable pour une clientèle plus large." Une tendance confirmée par les statistiques d'autobiz.

La 407 représente encore entre 10 et 14% de la demande sur un segment ultra-concurrentiel, et l'arrivée de la 508 sur le neuf en début d'année 2011 n'a pas fait baisser ces chiffres, qui ont au contraire progressé jusqu'à cet été. En revanche, la demande enregistre une baisse régulière depuis le mois d'août, ce qui peut correspondre à des variations saisonnières, mais aussi à l'arrivée des premières 508 en seconde main.

Mais ce sont surtout les versions récentes de la 407 qui en ont souffert : la demande reste d'autant plus soutenue que le prix est faible, en particulier sur les finitions Confort et Confort Pack, et surtout avec le petit moteur Hdi 110. En conséquence, la cote argus du modèle demandé par les particuliers n'a cessé de chuter depuis le début de l'année : de presque 11.000 euros en janvier, ce panier est passé à 10.400 euros en mai, et 9.970 euros en novembre.

Une 607 à la peine

Boudée en neuf, la 607 l'est encore plus en occasion, où la différence de prix avec ses concurrentes allemandes se réduit encore plus. "La 508 va faire beaucoup de mal à la 607 qui, malgré ses atouts, a vieilli. En outre, le type de clientèle de la 607 devrait logiquement se tourner vers la 508 car je pense que les deux modèles sont plus proches que ne le sont la 508 et la 407," nous explique Sébastien Ruiz dans son interview.

Malgré un léger rebond en octobre et novembre, la demande de 607 sur son segment a perdu quatre points entre le début et la fin de l'année. A l'inverse de la 407, le prix moyen de la voiture cotée par le particulier reste relativement stable au cours de l'année, à environ 9.100 euros. Le moteur 2,2 Hdi 136, idéal pour les gros rouleurs, représente plus de 62% de la demande, toutes finitions confondues.

Contre toute attente, il existe néanmoins une véritable demande pour des motorisations essence, qui représentent plus de 12% des cotes à l'achat sur ce modèle, qu'il s'agisse du moteur 2.2 16 soupapes ou du noble 3.0 V6. C'est légèrement plus que le pourcentage d'offre disponible chez les professionnels français : ces 607 essence, correctement positionnées, ont toutes les chances de trouver rapidement preneur.

par Thibaut Frank - Source : AUTOBIZ